Comment la 4ec est entrée en guerre contre le prof de math
Chapitre 1
La goutte d’eau qui a fait déborder le vase
Jane
Bon, d’accord, on l’aimait déjà pas avant, le prof. Il s’appelle M. Atavison mais on l’appelle pas trop comme ça. Je ne vais pas vous passer en revue tous les qualificatifs dont on l’a affublé. Le cochon, le ronchon, Voldemort, et j’en passe. Un jour, il a attrapé un livre sur la table d’Enzo et a fait semblant de lire le titre :
- « Comment trouver une petite copine »
(Faut avouer que Enzo n’a pas une tronche de rêve, avec ses boutons d’acnés, son appareil dentaire et ses lunettes à verres hyper épais, mais il est gentil comme pas un et on l’aime bien, tous autant qu’on est)
- Mais monsieur…
- C’est vrai qu’avec ta tête, c’est dur de s’en trouver une, mon petit Enzo…
- Mais monsieur, c’est la vénus d’Ille ! (le livre qu’on doit lire pour le français )
- Oui, oui tu peux bien demander à vénus de veiller sur toi ! Et en plus on dit Aphrodite ! Quel nul ce… Mérimée ?! Encore un de ces écrivains modernes !
- Mais monsieur, suis-je intervenu, c’est la même chose Vénus et Aphrodite ! Enfin pas tout à fait, puisque vénus …
- Mademoiselle aire, je vous prie de vous rappeler que nous sommes en mathématiques et non en latin ! Encore une intervention et c’est carnet !
Pfff … rien que d’y penser … C’était cruel et gratuit ! Mais revenons au sujet principal…
C’était le 7 octobre. (Je m’en souviens car j’avais noté moi-même le truc dans notre livre d’or en tant que déléguée (oui on a un livre d’or et oui je suis déléguée)) On venait tout juste de rentrer en classe et d’apprendre que la maman de Youssouf avait un cancer et qu’elle était à l’hôpital. On était trop triste pour lui, et en plus sa maman on la connaissait bien, en primaire elle avait fait la classe verte en tant qu’accompagnatrice. Youssouf était si triste qu’il n’avait pas réussi à faire ses exos car il avait pleuré toute la soirée. Quand El Diablo (un autre de ses surnoms) a vu la page blanche (et mouillée de larmes) de Youssouf, il a demandé la raison pour laquelle môssieur n’avait pas fait ses exercices. Youssouf lui a raconté, il aurait ému un cœur de pierre ! Mais ce con a dit :
- « votre carnet monsieur El Douani ! et arrêter de mouiller votre cahier, que diable ! Ce n’est pas parce que votre mère est malade que le monde doit s’arrêter ! »
C’est là que Gaël est intervenu (c’est l’autre déléguée et bah … je l’aime bien quoi … (Mais pourquoi je parle de ça moi ? )) : « Monsieur, vous n’allez pas lui mettre un mot tout de même ! Si votre mère est gravement malade vous pleurez forcément, pas vrai ? Et si on a du mal à se concentrer c’est normal ! Le contraire serait même inquiétant ! Et…»
Courageux mais inutile car le prof l’a coupé là
-Votre carnet à vous aussi monsieur kevano ! Autant dire tout de suite que je suis sans cœur !
Peut-être bien que oui… a chuchoté ma voisine, Maëlle. Gaël à fait un clin d’œil à Youssouf, l’air de dire « je crois bien qu’elle a raison … » On est sortis du cours la rage au cœur et avec l’envie de démolir le prof. En passant, Pierre m’a soufflé « après les cours réunions au parc ! »
J’ai hâte d’y être, et je suis sûr que les autres aussi …
suite au prochain chapitre ...